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PÉRIODE ÉLECTORALE


 

On va voter. Paisible assembleur d’hémistiches,
Je reste froid. Mais j’ai l’horreur de ces affiches
Aux tons crus et de leurs grotesques boniments.
Malgré moi, je les lis sur tous les monuments ;
Je compare, écœuré de patois inutile,
La colle du papier et la glaire du style ;
J’y prends même, à la longue, un intérêt réel,
— C’est absurde, ― et veux voir, devant cet arc-en-ciel
D’imprimés dont soudain Paris se bariole,
Lequel de ces sauteurs fait mieux sa cabriole.
Dans mon quartier, voyons ! qui sera député ?