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Devant la mer, assis au seuil de leur maison,
La veuve du marin et son jeune garçon
Sont en grand deuil. Hélas ! l’équinoxe d’automne
A fait d’affreux malheurs sur la côte bretonne ;
Et c’est pourquoi, rêveurs devant le ciel du soir,
Cette femme et son fils sont habillés de noir.
Ah ! dans ce lac paisible où, sous la brise fraîche,
Viennent de s’éloigner les fins bateaux de pêche
Dont les voiles, là-bas, blanchissent dans le ciel,
Nul ne reconnaîtrait cet Océan cruel
Qui, l’an dernier, pendant la grande marée haute,
En un jour, a broyé vingt barques sur la côte,
Et, parmi tant de deuils dont le pays est plein,