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L’INCORRIGIBLE


 

Lorsque, vaincu d’un seul regard, je t’ai suivie,
Plus d’un m’a dit : « Encore ? À quarante ans passés ! »
Soit. J’ai des cheveux gris aux tempes, je le sais ;
Mais ma soif de tendresse est loin d’être assouvie.

Celui-là qui me blâme, au fond du cœur m’envie.
Non ! je n’ai pas assez vécu, souffert assez,
Et je vaux mieux que vous, jeunes vieillards glacés,
Et l’amour est la grande affaire de la vie !