Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/273

Cette page n’a pas encore été corrigée


Je vieillis, j’ai fait deux tiers du voyage ;
Mais si, quelquefois, j’en suis attristé,
Cela passe vite, ainsi qu’en été
Glisse sur les champs l’ombre d’un nuage ;

Car j’ai mon bonheur sincère et permis,
Car je suis certain, ô chère maîtresse,
Que bientôt, hélas ! quand fuira l’ivresse,
Nous serons encor de bons vieux amis…

Et c’est pour jamais ! Et, chauds et fidèles,
Mes derniers désirs vont vers ton amour,
Comme, dans le ciel d’un dernier beau jour,
S’attarde et tournoie un vol d’hirondelles.