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Combien de fois déjà par des soirs tout pareils,
Où l’esprit sur lui-même en souffrant se replie,
L’adieu rouge et glacé des suprêmes soleils
M’a versé sa mélancolie !

Combien de fois ce vent aux sinistres soupirs,
Dont le gémissement se glisse sous les portes,
A fait devant mes yeux tourner mes souvenirs
Dans la valse des feuilles mortes !

Automne nostalgique, automne évocateur,
Qu’ils me font mal, tes ciels qu’un dernier rayon moire,
Tes purs et tristes ciels, froids comme la douleur,
Et profonds comme la mémoire !