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POUR UNE BLONDE INCONNUE


Je ne vous connais pas, mais pas le moins du monde.
Je ne sais rien de vous, pas même votre nom,
Pas même la couleur de vos yeux ; rien, sinon
Que vous êtes jolie et que vous êtes blonde.

Ce caprice vous vint, pendant une seconde,
De vouloir de mes vers, et je n’ai pas dit : « Non. »
Vos cheveux sont l’aurore, et, pareil à Memnon,
Il faut qu’à ce lever de soleil je réponde.