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Et l’on parlait naïvement
De choisir une brave fille
Pour le frère de la famille
Qui revenait du régiment.

— Maintenant, c’est après la guerre,
Après ces Allemands damnés ;
Et ces pans de murs calcinés
Furent cette maison naguère.

L’aïeul aujourd’hui tend la main,
Lui qui, n’étant pourtant pas riche,
Coupait largement dans la miche
Pour tous les pauvres du chemin.

L’homme travaille dans les fermes,
Et sa femme et ses deux petits
Pleurent dans un affreux taudis
Dont il ne peut payer les termes.

Le frère, soldat inconnu
Qu’on a repris pour la campagne,
Du fond de la froide Allemagne
N’est, hélas ! jamais revenu…