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Puis nos deux pavillons sont hissés dans l’espace…
Mais pardon. Je ne suis qu’un voyageur qui passe,
Vous ne m’avez pas vu, je ne vous connais pas ;
Vous ne vous doutez point qu’en faisant les cent pas
Devant votre château, dans ce parc noble et triste,
Pendant tout un matin, un poète touriste,
Voyageant au pays de la fleur d’Angsoka,
Princesse, dans un rêve exquis vous évoqua ;
Vous ne saurez jamais à quel point sa folie
Vous créait pâle et blonde, ô dernière Ophélie,
Et combien étaient purs vos yeux de clair saphir
Qui regardaient au loin la Baltique bleuir.