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Mais notre mât bientôt au soleil a relui,
Et tu sens ton cœur battre, et tu dis : C’est bien lui !
Bas les voiles ! Le flux nous prend comme une épave.
J’aborde ; le galet a craqué sous l’étrave,
Et je saute dans l’eau, tout joyeux, et d’abord,
Avant que de courir au cabestan du port,
Pour haler le bateau, comme les camarades,
Je te prends par la taille et, malgré tes bourrades,
J’applique sur ton cou, dont frissonne la chair,
Un gros baiser salé par la brise de mer.