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Crève donc, cœur trop gonflé, crève,
Cœur sans courage et sans raison,
Qui ne peux vomir ton poison
Et ne peux oublier ton rêve !

Par cet insultant jour d’été,
Cœur torturé d’amour, éclate !
Et que, de ta fange écarlate
Me voyant tout ensanglanté,

Ainsi que l’apostat antique,
Avec un blasphème impuissant,
Je jette à pleines mains mon sang
À ce grand soleil ironique !