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Là, se serrant l’un contre l’autre,
Et blottis dans l’asile obscur,
Pleins d’un espoir pareil au nôtre,
Ils attendent l’Avril futur ;
Et, malgré la bise qui passe
Et leur jette en vain ses frissons,
Ils répètent à voix très basse
Leurs plus amoureuses chansons.
Ainsi, ma mignonne adorée,
Mon cœur, où rien ne remuait,
Avant de t’avoir rencontrée,
Comme un sépulcre était muet ;
Mais quand ton cher regard y tombe,
Aussi pur qu’un premier beau jour,
Tu fais jaillir de cette tombe
Tout un essaim de chants d’amour.