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SERMENT


O poète, trop prompt à te laisser charmer,
Si cette douce enfant devait t’être ravie,
Et si ce cœur, en qui tout le tien se confie,
Ne pouvait pas pour toi frémir et s’animer
 
N’importe ! ses yeux seuls ont su faire germer
Dans mon âme, si lasse et de tout assouvie,
L’amour qui rajeunit, console et purifie,
Et je devrais encor la bénir et l’aimer.