Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/331

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LES TROIS OISEAUX


J’ai dit au ramier : « Pars ! et va, quand même,
Au delà des champs d’avoine et de foin,
Me chercher la fleur qui fera qu’on m’aime. »
       Le ramier m’a dit : « C’est trop loin ! »
 
Et j’ai dit à l’aigle : « Aide-moi ! j’y compte ;
Et, si c’est le feu du ciel qu’il me faut,
Pour l’aller ravir, prends ton vol et monte. »
       Et l’aigle m’a dit : « C’est trop haut ! »