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TRISTEMENT


Obsédé par ces mots, le veuvage et l’automne,
Mon rêve n’en veut pas d’autres pour exprimer
Cette mélancolie immense et monotone
Qui m’ôte tout espoir et tout désir d’aimer.

Il évoque sans cesse une très longue allée
De platanes géants, dépouillés à demi,
Dans laquelle une femme en grand deuil et voilée
S’avance lentement sur le gazon blêmi.