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Alors, tout grelottant et très mal à son aise,
Le bon monsieur Vincent s’accouda sur sa chaise,
Et, devant le tableau pendu contre le mur,
Il pria.
             Mais, soudain, la madone au front pur,
Qui parut resplendir des clartés éternelles,
S’anima. Dans ses yeux aux profondes prunelles,
Brillèrent des regards qu’ils n’avaient jamais eus,
Et, dégageant son cou des bras du doux Jésus
Qu’elle tenait d’abord serré sur son épaule,
Elle tendit l’enfant à saint Vincent de Paule
Et, d’un accent rempli de céleste bonté,
Lui dit :
                 « Embrasse-le. Tu l’as bien mérité ».