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Quand j’ai vaincu les Juifs et les Mèdes impies,
J’ai donné ce butin splendide à mes enfants ;
N’ont-ils point des chevaux, de l’or, des éléphants,
Des femmes, des palais de granit, où les mène
Un chemin de taureaux ailés à face humaine,
Toutes les voluptés possibles sous leurs pas ?
Je les comble. Pourquoi ne m aimeraient-ils pas ?
Je dois être aimé d’eux ainsi que je les aime,
Des deux aînés surtout, mes deux préférés même,
Ceux qui marchent toujours aux côtés de mon char,
Mon fils Adraméleck et mon fils Sarrazar,
Qui gouvernent sous moi mon empire et le gèrent. »

Cette nuit-là, ses deux fils aînés l’égorgèrent.