Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/183

Cette page n’a pas encore été corrigée

« De ses grandes douleurs de petites chansons »,
Il n’y dit pas jusqu’où va sa mélancolie.
Il porte vaillamment sa douleur, et s’il plie,
C’est ainsi qu’une épée à l’acier pur et clair
Et pour se relever en lançant un éclair.
Mais lorsque, tisonnant son foyer plein de cendre,
Jusqu’au fond de son âme il ose encor descendre
Et qu’il en voit l’espoir envolé sans retour,
Quand du temps qui lui reste à vivre sans amour
Son esprit accablé mesure l’étendue,
Songeant à la dernière illusion perdue
Qui fit son triste cœur à jamais se fermer,
Il voudrait bien mourir, ne pouvant plus aimer.