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XV
Olivier doit partir le lendemain matin ;
Et près des grands tilleuls dépouillés du jardin
Sur qui, bleuâtre et froid, le clair de lune plane,
Silencieux, il marche à côté de Suzanne,
Quand celle-ci, laissant son pas se ralentir,
Longuement le regarde, et dit :
« Pourquoi partir ? »
Il s’arrête à ce mot ; et quand la jeune fille,
Fixant sur lui des yeux où la tristesse brille,
Bien douloureusement a répété :
« Pourquoi ? »
Il lui prend les deux mains et dit :
« Oubliez-moi !
Oubliez-moi, Suzanne, et pour toujours ! Qu’importe
Le vent capricieux qui passe et qui m’emporte ?
Si je vous disais tout, je vous ferais pitié.