Mon Dieu, quelle rigueur implacable est la vôtre
Pour les hommes mauvais !
Car ces désirs, auxquels j’ai cédé comme un autre,
Vous me les avez faits.
J’étais jeune et voulais aimer, j’avais la fièvre
Des sens impérieux ;
Des femmes ont passé, le sourire à la lèvre
Et l’amour dans les yeux.
Pouvais-je donc, alors qu’elles se sont données,
Prévoir ce lendemain ?
Et pourquoi semiez-vous de fleurs empoisonnées
Le bord de mon chemin ?
Vous ne défendrez point que l’homme qui s’égare
Revienne sur ses pas,
Et qu’ici-bas le mal accompli se répare !
Cela ne se peut pas.
Non ! ― Je redeviendrai maître de ma pensée
Et de mon souvenir ;
Et, lorsque enfin sera toute trace effacée
Qui pourrait les ternir,
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