Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/154

Cette page n’a pas encore été corrigée


Sur ces pages, qui sont aujourd’hui déchirées,
Le poète passait de bien douces soirées.
— On le voit par ces vers écrits au jour le jour. ―
Il croyait, au foyer de son nouvel amour,
Avoir purifié sa coupable jeunesse.
La débauche, invoquant son triste droit d’aînesse,
N’était pas une fois venue encor ternir
Par un désir honteux, par un vil souvenir,
Cet amour qui naissait comme monte une aurore.
Pas une seule fois, pas une fois encore
Il n’avait vu surgir entre Suzanne et lui
Le spectre d’un passé mauvais évanoui ;
Et, laissant s’écouler les jours et les semaines,
Il espérait.

                         Hélas ! Illusions humaines !