Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée

Du bonhomme qui l’a reconnu le premier,
Il retrouve les traits d’un vieux noble-fermier,
Le meilleur, le plus cher ami de sa famille.
« Et la santé ?
                            ― Toujours vaillante.
                                                                  ― Et votre fille ?
— Bien grandie… Elle aura seize ans à la moisson.
Mais il ne s’agit pas de cela, mon garçon.
Nous restes-tu longtemps ?
                                           ― Que sais-je ? Une semaine,
Ou deux, ou trois.
                                ― Dix ans, si tu veux ! je t’emmène.
Nous déjeunons, et puis, en voiture ! »
                                                          Olivier
Était venu pour voir une tombe et prier.
Mais savons-nous jamais où les destins nous tirent ?
« Est-ce dit ? fit le vieux.
                                   ― C’est dit. »
                                                                Puis ils partirent.