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DÉSIR DANS LE SPLEEN


Tout vit, tout aime ! et moi, triste et seul, je me dresse
Ainsi qu’un arbre mort sur le ciel du printemps.
Je ne peux plus aimer, moi qui n’ai que trente ans,
Et je viens de quitter sans regrets ma maîtresse.

Je suis comme un malade aux pensers assoupis
Et qui, plein de l’ennui de sa chambre banale,
N’a pour distraction stupide et machinale,
Que de compter des yeux les fleurs de son tapis.