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AU LION DE BELFORT


Si je gravais des vers sur ton socle de pierre,
Certes, j’exalterais tes combats glorieux,
Ô monstre colossal, qui, seul victorieux,
Seul peux montrer les crocs et froncer la paupière !

Je dirais qu’on t’a vu, jusqu’à l’heure dernière,
Fauve géant, qui fus digne des fiers aïeux,
Rejeter loin de toi, sanglant et furieux,
L’assaut des cent chacals pendus à ta crinière.