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Parfois la lune me fait signe ;
Mais aller là-haut, c’est trop long.
Si je jouais du violon
Je noterais le chant du cygne.

— Je vous dirai sur mon chemin
Ce qui m’intéresse ou me charme,
Et même d’où vient cette larme
Qui tombe parfois sur ma main

De cet entretien de poète
Vous ne serez jamais plus las
Que n’est un rameau de lilas
De la halte d’une fauvette ;

Et quand vous y lirez l’aveu
D’une bonne pensée intime,
Vous me donnerez votre estime
Et m’aimerez peut-être un peu.

— Mais, voici ma préface faite.
Au revoir, car j’ai mérité
De finir ma tasse de thé,
En fumant une cigarette.