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LE CABARET

À LÉON VALADE

Dans le bouge qu’emplit l’essaim insupportable
Des mouches bourdonnant dans un chaud rayon d’août,
L’ivrogne, un de ceux-là qu’un désespoir absout,
Noyait au fond du vin son rêve détestable.

Stupide, il remuait la bouche avec dégoût,
Ainsi qu’un bœuf repu ruminant dans l’étable.
Près de lui le flacon, renversé sur la table,
Se dégorgeait avec les hoquets d’un égout.