Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier rangé.
C’est là, me semble-t-il, qu’on ferait un bon livre :
En hiver, l’horizon des coteaux blancs de givre ;
En été, le grand ciel et l’air qui sent les bois ;
Et les rares amis, qui viendraient quelquefois
Pour me voir, de très-loin pourraient me reconnaître,
Jouant du flageolet, assis à ma fenêtre.
IX
Quand sont finis le feu d’artifice et la fête,
Morne comme une armée après une défaite,
La foule se disperse. Avez-vous remarqué
Comme est silencieux ce peuple fatigué ?
Ils s’en vont tous, portant de lourds enfants qui geignent,
Tandis qu’en infectant les lampions s’éteignent.
On n’entend que le rhythme inquiétant des pas ;
Le ciel est rouge ; et c’est sinistre, n’est-ce pas ?
Ce fourmillement noir dans ces étroites rues
Qu’assombrit le regret des splendeurs disparues !
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