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III

Sombres enfants qui, sur ma route,
Allez, le front lourd et baissé,
Je crains que vous n’ayez le doute
Effrayant de votre passé ;

Que dans votre âme obscure, où monte
Le flot des vagues questions,
Vous ne sentiez frémir la honte,
Source des malédictions ;

Et que, par lueurs éphémères,
Votre esprit ne cherche à savoir
Si vraiment sont mortes vos mères,
Pour qu’on vous habille de noir !

— Si ce doute est votre souffrance,
Ah ! que pour toujours le couvent