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Mes livres sont mauvais : qu’il coure dans vos fleurs !
Une leçon vaut moins pour lui qu’une culbute
A cette heure. Ainsi donc, ajournons la dispute.

Tous deux en étaient là de leurs propos joyeux,
Lorsque Angelus ouvrit tout doucement les yeux
Et de cet air malin, si charmant dans l’enfance,
Il leur dit :

                         « C’est fort bien. On arrange d’avance
Ce qu’on fera plus tard de son enfant gâté.
Mais je ne dormais pas, et j’ai tout écouté.
Savez-vous que c’est mal de disposer des autres ?
Pourtant n’ayez pas peur, car, sans gêner les vôtres,
Je puis vous confier maintenant mes projets.
Ils sont très sérieux, vous verrez ! Je songeais
Depuis assez longtemps, pères, à vous les dire.
Ces livres dans lesquels vous m’apprîtes à lire
Et ce vaste Océan qui berce mon sommeil
Me les ont inspirés et m’ont donné conseil.
Je veux être marin sur la mer. Ces volumes,
Que j’épelais jadis si mal, puis que nous lûmes
Ensemble et qu’aujourd’hui je relis couramment,
M’ont parlé de pays au ciel toujours clément,
Aux arbres toujours verts, pleins d’oiseaux magnifiques,