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XII

Quelquefois tu me prends les mains et tu les serres,
Tu fixes sur les miens tes yeux bons et sincères,
Et, me parlant avec cette ferme douceur
Qui tient du camarade et qui tient de la sœur,
Mêlant dans tes discours les douces réprimandes
Aux encouragements tendres, tu me demandes
Quelles longues douleurs et quels chagrins aigris
M’ont fait le front si pâle et les yeux si meurtris.