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III

C’est lâche ! J’aurais dû me fâcher, j’aurais dû
Lui dire ce que c’est qu’un bonheur attendu
Si longtemps et qui manque, et qu’une nuit pareille
Qu’on passe, l’œil fixé sur l’horloge et l’oreille
Tendue au moindre bruit vague de l’escalier.
C’est lâche ! J’aurais dû me faire supplier,
Avoir à pardonner la faute qu’on avoue
Et boire en un baiser ses larmes sur sa joue.