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que je vous dénonce à la justice, auquel cas votre affaire est claire.

Tout en demandant grâce, White et sa femme me disent qu’ils préfèrent être punis par moi comme je le jugerai convenable, mais me supplient d’épargner les fillettes qui n’ont fait que ce qu’ils leur ordonnaient.

— Vous prenez le parti le plus sage, leur dis-je alors, car, si je puis avoir quelque indulgence, la justice n’en aurait pas pour des gueux comme vous. Vous, White, comme vous êtes un homme, je ne sais comment vous punir, aussi je vous tiens quitte, et j’espère que vous serez honnête dans l’avenir. Mais votre femme et vos filles seront fouettées comme elles le méritent. Qu’elles m’attendent dans ce salon, ce soir, à sept heures, et qu’elles mettent leurs vêtements des dimanches ; c’est compris ? Je les guérirai à tout jamais de l’envie de voler ou je ne m’appelle pas Rosa Coote.

Le pauvre White et sa femme se retirent, l’oreille bien basse. Lorsqu’ils sont partis, nous nous félicitons joyeusement, Mademoiselle et moi, d’avoir pu nous procurer de pareilles victimes.

Le soir même, je suis, à l’heure fixée, dans la salle de punitions, attendant l’arrivée des coupables. Elles font leur entrée, l’air piteux, quoique coquettement habillées à la dernière mode villageoise, un bouquet à leur ceinture.