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généreuse et ne se préoccupait jamais de ce qu’ils prenaient pour eux-mêmes.

Les deux fillettes, Minnie et Lucy étaient chargées par leurs parents de porter ces fruits et ces légumes à la porte du fond du jardin. Mais, un beau jour, de grand matin, Jane les aperçut et vint tout aussitôt me faire son rapport.

J’avais, depuis longtemps, un désir irrésistible de fesser les deux mignonnes, mais ne pouvais le faire sans motif ; aussi, la découverte de Jane me causa-t-elle la plus vive satisfaction.

Le lendemain matin, en compagnie de mademoiselle, je fus, par une allée extérieure, me poster à la sortie du jardin et nous nous plaçâmes de façon à voir tout ce qui se passerait. Nous fûmes bientôt dédommagées de notre dérangement, en voyant les petites filles apporter plusieurs paniers de fruits dans la maisonnette de leur mère.

Ayant bien et dûment constaté le délit, je retournai à la maison et fis porter au jardinier l’ordre de comparaître devant moi avec sa femme et ses filles.

En compagnie de Mademoiselle, je les reçus dans le salon. White et sa femme tenant chacun une fillette par la main, s’enquirent respectueusement du motif pour lequel je les faisais venir.

— Ne vous en doutez-vous pas un peu, mal-