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mais épargnez ma vie ! » Les larmes interrompirent ses supplications.

— Et vous pardonnerez à tout le monde, et vous nous remercierez de vous avoir rappelée à la sobriété. Fi ! fi donc ! Miss Flaybum. Vous être mise en pareil état ! » Un violent coup sur sa fente ponctue ces dernières paroles et l’empêche de s’évanouir.

— Oui ! oui ! ahh ! rugit-elle, je suis désolée de m’être oubliée à ce point ! Et je vous remercie de m’avoir corrigée avec cette fermeté. Pitié, maintenant, pitié ! Laissez-moi me mettre à genoux et embrasser la verge.

L’air terriblement piteux, elle s’agenouille alors devant moi, ayant peine à se tenir, elle embrasse la poignée de verges toute rouge de son sang.

Sur sa figure baignée de larmes se lisent toutes les affres de l’humiliation, de l’orgueil abattu, des sévices qu’elle a endurés ; sa figure est presque aussi rouge que ses fesses, car, pour comble d’abjection, il lui a fallu se mettre à genoux avec tous ses vêtements encore retroussés.

Quant à moi, je ne sais quelle insatiable fureur me possédait, je me rendais à peine compte de ce que je faisais. Il me semblait que ma victime s’en tirait encore à trop bon compte. Je lui criai dans la figure : « Allons ! Miss Andrey Clémentine Flaybum, vous savez maintenant ce que c’est qu’une bonne fes-