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Voyant que le champ était libre, je me levai, verre en main, et, après m’être inclinée avec une déférence affectée devant Miss Flaybum, je m’écriai : « Attendez un instant, Maria, nous n’avons pas encore fini avec le champagne. Miss Flaybum, Miss Herbert et vous, Mesdemoiselles, fis-je en m’adressant aux autres convives, nous allons, plusieurs d’entre nous, quitter demain cet heureux établissement pour n’y jamais revenir, et, au nom de celles-ci, je vous demande de vous joindre à nous en buvant à la santé de notre aimée et vénérée maîtresse d’école.

Miss Flaybum, qui avait repris son siège, écoutait, résignée en apparence, mais à son agitation, on voyait qu’elle se contenait avec peine.

Les demoiselles applaudirent bruyamment à mes paroles ; les coupes furent remplies jusqu’aux bords.

Puis, grimpant sur ma chaise et posant un pied sur la table, je m’écriai : « Nous devons porter la santé d’une si gracieuse et illustre personne à la mode écossaise, un pied sur la table, puis jeter nos verres par dessus nos épaules, après les avoir vidés jusqu’à la dernière goutte. À la santé de Miss Andrey Clémentine Flaybum !!! Hip ! Hip ! Hurrah ! Hurrah ! Hurrah !

Mes alliées suivirent mon exemple et portè-