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je subis la fessée en cette circonstance, mais ce dut être pour une réponse impertinente à Miss Herbert, l’institutrice anglaise, vieille fille de trente ans, revêche, qui ne tolérait jamais le moindre manque de respect.

Miss Flaybum prit place sur une sorte de plateforme sur laquelle elle trônait d’habitude quand elle était dans la salle d’études.

Miss Herbert. — Madame, Miss Coote, que voici, a été inconvenante avec moi et m’a traité de vieille bougon.

Miss Flaybum. — C’est d’une rare inconvenance, Miss Rosa Belinda Coote (elle donnait toujours aux pénitentes leur nom tout entier), je vais vous corriger avec la verge ; appelez Maria pour la mettre en tenue.

La vigoureuse Maria arrive aussitôt et me conduit dans une sorte de petit vestiaire consacré à la déesse de la flagellation, si tant est que cette divinité existe ; là, elle me dépouille de tous mes vêtements, sauf ma chemise et mon pantalon, et me fait revêtir un costume de pénitence consistant en une cornette blanche et une longue tunique semblable à une chemise de nuit, serrée au cou et à la taille par une coulisse.

Puis on me ramène devant Miss Flaybum ; je rougis profondément en me voyant le point de mire de mes camarades en ce dégradant costume.

Maria dépose à mes pieds une poignée de