quelques-uns de mes souvenirs de classe et je reste, ma chère Nelly,
LETTRE IV
Je vous ai promis, dans ma dernière lettre, de vous relater quelques-unes de mes expériences scolaires et je viens tenir ma promesse.
La pension où je fus mise était située à Edmonton. C’était une maison spacieuse qui avait été la propriété d’un gentilhomme et était enclavée dans ses terres. Ce que nous appelions les jardins privés, près de la maison était entouré de hautes murailles pour empêcher toute possibilité d’évasion.
Derrière ces jardins, et limités par un fossé, étaient plusieurs pâturages où l’on mettait les vaches de Miss Flaybum et les chevaux, les jours où ils ne travaillaient pas, c’est-à-dire toute la semaine, car nous ne prenions guère les voitures que le dimanche pour nous rendre le matin et l’après-midi à l’église du village,