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mettra de respirer un peu. Elle m’a mis à bout de force !

Nous dépouillons alors Jemima de sa jupe et de ses jupons, nous défaisons son corset, mettant en liberté les globes bien fermes de sa splendide poitrine, puis elle est ligotée de nouveau et reste avec les poignets ficelés bien au-dessus de sa tête. Elle a des gants de chevreau fauve qui font ressortir la nudité de ses bras. Elle n’a pour dissimuler ses formes opulentes que sa chemise et son pantalon, mais, avant de recommencer la danse, le Général donne l’ordre de lui retirer tout-à-fait celui-ci et d’épingler la chemise à ses épaules. Puis, se tournant vers moi, il me dit :

— Rosa, ma chérie, si vous avez été punie, c’est de la faute à cette méchante fille ; je ne conseille à personne de se charger lui-même de sa vengeance, mais comme Mme Mansell n’est pas très bien et que j’ai encore besoin d’un peu de repos, j’espère que vous voudrez bien prendre ce fouet ; vous savez comment l’on s’en sert, ne ménagez aucune parcelle de son cul et de ses cuisses.

Et il me tendit une jolie cravache de dame, qui se terminait en une lanière de cuir tressé.

Aucune proposition ne pouvait m’être plus agréable, bien que je n’aurais pas osé me proposer moi-même. Je jetai un coup d’œil triomphal à la pauvre Jane qui se remettait peu à peu de sa terrible correction et commençait à