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j’avais déjà éprouvées quand Jemima avait été si sévèrement punie. Elles m’eurent bientôt enlevé ma robe de soie bleue et elles m’attachaient sur le cheval, quand le général les arrêta, pris d’une autre idée.

— Halte ! Halte ! cria-t-il. Jemima va la mettre sur son dos.

Je fus alors relâchée, et, mes jupons ayant été bien retroussés par dessus mes épaules, je fus hissée à califourchon sur le large dos de Jemima ; mes bras entourant son cou furent solidement ficelés par les poignets et mes jambes attachées de même sous la taille ; j’étais ainsi splendidement exposée et ma posture faisait tendre ma peau. Comme Mme Mansell allait ouvrir mon pantalon, Sir Eyre s’écria : « Non ! Non ! Je vais me servir de ce fouet… Jemima, trottez tout autour de la chambre pour que je sois à bonne distance. »

Ces mots furent accompagnés d’un claquement sec du fouet, dont la lanière s’abattit sur ma croupe.

— Eh bien, mademoiselle ! allez-vous nous avouer quelque chose ? Je suis sûr que vous êtes bien au courant de ce qui s’est passé. Clac ! Clac ! Clac ! Clac ! le fouet me cinglait en même temps les fesses, et Jemima ravie trottait allègrement tandis que chaque coup causait à mon pauvre derrière un affreuse cuisson.

— Oh ! Oh ! Ah ! Grand-père ! criai-je, c’est indigne de me punir quand vous savez que je