Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 32 —

violence qui l’eut fait bondir si elle n’eût été attachée. Elle poussa un « Ahhh ! » étouffé et un large sillon rouge apparut sur la chair. À chaque coup qui suivit, sa figure s’empourpra davantage et elle sembla suffoquer, tout en s’efforçant de ne pas hurler, mais la verge était si cinglante et le général frappait si fort qu’en moins d’une douzaine de coups, les fesses blanches furent tachées de sang et la verge volait dans toutes les directions. « Ah ! Ah ! Oh ! » hurla-t-elle enfin. « Assez ! pitié, monsieur, je n’en puis plus, c’est trop, je vous le jure ! »

— Abominable voleuse, je vais vous fesser jusqu’à ce que mort s’ensuive ; si je ne vous guéris pas aujourd’hui à tout jamais, c’est une bonne domestique que je perdrai, riposta Sir Eyre en la fouaillant de plus belle.

Mon sang bouillait sous l’excitation voluptueuse, à laquelle j’étais en proie, et jeune comme je l’étais, barbare comme je savais être la correction, je n’éprouvais pas la moindre pitié pour la victime. C’est un sentiment que, seuls, peuvent comprendre les fervents adorateurs de la verge.

— Vous aimez le rhum, je crois mademoiselle, faisait le général, mais c’est le payer un peu cher, n’est-ce pas, n’est-ce pas… n’est-ce pas ?…

Le pauvre vieux, hors d’haleine, ayant été obligé de s’asseoir, Mme Mansell, devançant son désir, prit une verge neuve et, sans lais-