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payer cela d’avance, répliquai-je. La vue de sa croupe ne faisait qu’accentuer mon excitation, et ce fut avec un frisson de plaisir que j’aperçus de petites gouttes de sang. Elle se démenait et se tortillait avec des cris et des soupirs étouffés, mais chaque fois qu’elle prononçait quelques mots il semblait que c’était dans le dessein de m’irriter davantage. Ma surexcitation croissait en intensité ; ce sauvage exercice me causait un immense plaisir, et dans ma fureur irréfléchie, je mis réellement ses fesses en piteux état. À la fin, essoufflée, épuisée, je dus laisser tomber la verge et ma frénésie se changea en compassion lorsque je vis qu’elle paraissait inanimée, inerte, la tête renversée, les yeux fermés, les doigts crispés.

L’embrassant tendrement : « Jane, Jane ! », lui criai-je d’une voix émue, je vous aime et vous pardonne, et maintenant, je veux être aussi bonne pour vous que vous l’avez été pour moi après ma punition.

Ses mains et ses pieds furent bientôt déliés ; alors, à mon vif étonnement, elle jeta ses deux bras autour de mon cou, et, m’embrassant passionnément, elle me dit, les yeux brillants : « Et moi aussi, je vous pardonne, mademoiselle Rosa, car vous ne vous imaginez pas quel plaisir vous m’avez procuré, les derniers instants, surtout, ont été exquis. »

Sur le moment, tout cela était pour moi une énigme que je ne compris que plus tard. Elle