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sez mes jambes tranquilles ! Ah ! il faut que je vous avoue quelque chose ! C’est moi qui vous ai fouetté, mais c’est vous mon vainqueur ! En vérité, j’ai peur de vous ! »

Son visage écarlate était tout près du mien, je me cachai tant bien que mal la figure dans les mains, au même moment, un de mes pieds toucha la chose qui dessinait sous sa chemise une grosse protubérance : « Ah ! Qu’avez-vous donc devant vous, Charlie ? » m’écriai-je.

— Chère miss, répondit-il, c’est ce que Jane appelle le « bonhomme ». Cela procure un plaisir indescriptible !

Moi. — Ah ! Charlie. Puis-je avoir entière confiance en vous ? Ma vie, mon honneur sont entre vos mains. Ne trahissez pas, pour ma honte, le secret que ma nature ardente ne peut plus vous dissimuler ! Ah ! méchant garnement ! C’est la vue de votre manège avec votre sœur qui m’a mise hors de moi. J’ai voulu passer ma fièvre sur votre derrière, mais, hélas, cette tâche a trop excité mes instincts sensuels !

Il me fut impossible de continuer !

Aussi bien, le cher garçon couvrait de baisers mes seins et ma figure, ses mains curieuses prenaient lentement possession de mes charmes les plus secrets ; malgré moi, les miennes faisaient de même sur lui et je lui rendais avec usure ses brûlants baisers. Nos lèvres étaient trop occupées pour que nous