Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 166 —

lait abondamment mes cuisses de sa virginale émission.

Pourpre, la tête en feu, en proie à une indescriptible émotion, je me retirai silencieusement, sans avoir été aperçue, bien résolue à punir maître Charlie de ses amusements incestueux avec sa sœur, et si possible, de l’accaparer pour ma jouissance personnelle.

La tentation fut irrésistible ; plus je voulais lutter contre cette obsession et la bannir de mes pensées, plus mon agitation augmentait ; je ne pouvais chasser de ma mémoire le voluptueux tableau ; je brûlais de le reproduire pour mon propre compte et ce désir me tenaillait trop pour que ma vertu fût la plus forte.

C’était un dimanche matin, Mlle Fosse allait à Moorfields voir son confesseur et devait assister à une conférence l’après-midi. Aussi, dès que j’eus pris mon premier déjeuner, je dis à Jane et aux deux autres servantes qu’elles pourraient disposer de leur journée jusqu’à sept heures du soir, après m’avoir préparé un second déjeuner froid. Charlie resterait seul avec moi pour me servir si j’en avais besoin avec Margaret la cuisinière.

Quand tout le monde fut parti, sachant que Margaret aimait trop la société de ses casseroles pour franchir le seuil de sa cuisine, je sonnai mon page et lui dis de m’apporter un citron, de l’eau glacée, du sucre, etc. Voyant qu’il avait endossé ses beaux habits pour me