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en échec, mais je fus vite à bout de forces, et Jemima, que j’avais gratifiée d’une morsure à la main, prit sa revanche en me portant sur la terrible machine. En un clin d’œil, mes mains et mes pieds furent fixés aux anneaux, supérieurs et inférieurs, et, comme le cheval allait en s’élargissant vers le bas, mes jambes se trouvèrent maintenues, largement écartées, par les chevilles.

Je pus entendre Sir Eyre s’esclaffant joyeusement : « Parbleu ! c’est une gaillarde, et il nous faudra la mater, elle est bien de sa famille. Bravo ! Rosie ! Et maintenant, préparez-la vivement.

Je m’abandonnai à un sombre désespoir, tandis que mes vêtements déchirés et mes jupons étaient retroussés et épinglés à mes épaules ; mais lorsqu’elles commencèrent à dénouer mon pantalon, ma rage éclata de nouveau. Tournant la tête, je vis le vieillard dont la face rayonnait de satisfaction, brandissant dans la main droite une poignée de verges, fraîchement coupées. Mon sang bouillait et mes fesses frémissaient par anticipation, surtout quand Jemima rabattant mon pantalon au dessous de mes genoux, m’eût administré une petite tape sur le derrière comme pour me donner un avant-goût de ce qui m’attendait. Alors, je hurlai littéralement : « Il faut que vous soyez une vieille sale bête pour leur permettra de me traiter ainsi ! »