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où la fille avait été enfermée. Elle me parut âgée de quinze ans ; elle était excessivement jolie et avait une peau blanche et fine.

Sur le désir de mon amie, je la dépouillai de tous ses vêtements sauf sa chemise et on la fit asseoir à même le plancher ; les deux balais furent jetés à terre devant elle et on lui ordonna de choisir elle-même les plus belles branches et d’en façonner une verge ; sa maîtresse guidait son choix en lui désignant les brins convenant le mieux pour fouetter son derrière de voleuse, etc. Déjà profondément humiliée par cette corvée, la présence d’une étrangère ajoutait encore à l’intense mortification de la jeune fille.

Quand la verge fut confectionnée, nous attachâmes la voleuse au pied du lit ; on lui retroussa sa chemise, et sa patronne se mit à lui appliquer de toutes ses forces la verge sur le derrière et sur les cuisses.

— Ah ! coquine ! s’écriait-elle, tout en la fouettant, irez-vous encore me voler ? Dites ! dites ! dites ! dites ! je vais vous inculquer l’honnêteté à coups de verges sur le derrière.

— Oh mon Dieu ! ô saints du ciel ! oh ! maîtresse ! maîtresse ! criait la fille en se trémoussant et en se démenant sous les piquantes atteintes de l’instrument. Ah ! pardonnez-moi, je jure de ne plus rien voler jusqu’à la fin de mes jours. Oh ! oui ! je le jure !

Mais la maîtresse écumante de rage, conti-