Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 161 —

— Je vous en prie, ne vous servez pas de cet instrument meurtrier, lui répliquai-je vivement, cela pourrait vous attirer de graves ennuis. On se souvient encore du cas de Mme Browning, qui, par cruauté, et pour s’amuser, fit mourir son apprentie sous le fouet.

Ce ne fut qu’avec les plus grandes difficultés que je réussis à lui faire remplacer le fouet par une bonne verge, et il me fallut longtemps insister sur la barbarie de la correction infligée avec un aussi terrible instrument pour vaincre son obstination.

Je suis obligée d’avouer que j’ai vu de mes yeux, dans certaines familles où les parents sont d’un tempérament violent et irritable à l’excès, le père et la mère corriger leurs enfants avec la première chose, fouet ou corde, qui leur tombait sous la main.

Pour être efficace, les châtiments domestiques devraient toujours être infligés avec sang-froid ; toute marque de colère devrait être évitée comme susceptible d’émousser le respect dû à leurs parents par les délinquants.

Pour en revenir à mon histoire, une charrette pleine de balais de bouleau venant à passer en ce moment dans la rue, elle envoya une servante en acheter deux. Ces balais sortant de chez le fabricant étaient fabriqués avec des branches encore vertes.

Nous grimpâmes toutes deux l’escalier du bâtiment d’arrière conduisant aux mansardes,