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Les parents qui emploient la verge avec discernement sont infiniment plus respectés et vénérés par leurs enfants que les parents trop indulgents.

La verge qui ne brise pas les os et ne fait que froisser un peu la chair ne cause qu’un dommage insignifiant en comparaison des méfaits qu’elle peut empêcher.

Je sais qu’on l’emploie assez couramment dans les classes aisées ; mais dans celles où elle serait le plus nécessaire, les enfants sont abandonnés à leurs instincts dépravés, et, faute des châtiments nécessaires, deviennent trop souvent la honte de leurs parents.

N’est-il pas préférable de fouetter une fille quand elle est encore jeune (car les mauvaises habitudes se contractent généralement vers l’âge de douze à quinze ans) que de la voir, quand elle est plus âgée, enfermée dans une maison de correction pour des délits qu’une bonne fessée à coups de verges l’aurait empêchée de commettre.

Certains enfants sont si obstinés, et d’une nature si perverse que le fouet seul peut les amender.

Je connais une jeune veuve de la bonne société qui a trois nièces et deux neveux à sa charge ; tous ont plus de douze ans, excepté sa propre fille, qui n’en a que sept.

Une des filles est assez sage, mais les deux autres, aussi bien que les deux garçons, sont