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La Présidente. — Précisément ! Vous ne pouvez pas dire que vous n’en avez pas eu une ! Mais elle sera encore plus chaude avant que vous ne vous en alliez !

Après avoir avalé un cordial énergique, Lucrétia, les yeux brillants, déclare qu’elle est prête à exécuter ce qu’on attend d’elle. On lui tend une belle verge et elle se met en position pour fouetter son amant, selon la méthode de Louisa Van Tromp. Elle fait siffler la verge au-dessus de la tête de Frank et lui crie d’un air indigné : « Alors, vous osez insinuer que c’est moi qui vous ai engagé à venir ici ? »

Frank. — Oh ! Lucrétia ! Aurez-vous le cœur de prolonger mes tortures, maintenant que j’ai juré tout ce qu’on a voulu ?

Lucrétia baisse son bras levé, et la verge s’abat avec force sur le derrière de Frank qui se tortille de façon comique. « Vous maintenez cette insinuation ! crie-t-elle, alors, tenez ! tenez ! tenez ! »

Les coups se succèdent avec une violence croissante. Lucrétia s’excite à frapper ; il semble que le sang bouillonne dans ses veines : « Direz-vous aussi, continue-t-elle que ce n’est pas vous qui m’avez séduite ? Toutes ces dames sont fixées sur votre infâme conduite envers moi !

Frank. — Oh ! oh ! Cela ne finira donc pas ! Ah ! que je sois pendu si j’avoue cela !