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La Présidente, sans lui laisser un instant de répit et frappant d’un bras inlassable : Reviendrez-vous encore, mauvais garnement ? Allez-vous nous jurer le secret ?

Les cris de Frank, les sanglots de Lucretia, la vue de ces deux paires de fesses piteusement accommodées, excitent les assistantes au-delà de toute expression. Chacune s’empare d’une verge, et la Présidente et Mademoiselle s’étant retirées, elles apaisent à tour de rôle leur excitation sur le fessier des deux victimes.

Elles s’aperçoivent bientôt que Lucrétia défaille et paraît insensible à la souffrance, en proie à une sorte de stupeur léthargique. Elles la délivrent de ses liens, la réconfortent et la raniment peu à peu.

Quant à Frank, qui, depuis plusieurs minutes, a imploré son pardon et demande à grands cris de prêter le serment exigé, on reçoit bien son serment, mais les conjurées éclatent d’un rire sardonique quand il demande piteusement qu’on le délivre et qu’on lui permette de s’en aller : « Ha ! ha ! » lui fait-on de toutes parts ! Il pensait en être déjà quitte ! Il devrait pourtant être content de passer par les mains de Lucrétia, aussitôt qu’elle sera remise !

Frank. — Tout ce qui arrive est de sa faute. Je ne serais jamais venu, si elle ne m’avait assuré d’une chaleureuse réception.