Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 134 —

service. « Allons, mesdames, dit-elle, cessez vos ébats, et aidez-moi à la ranimer. Elle reviendra bien vite à elle. Vos jolis culs sont ravissants à voir. Je veux faire partie du prochain cercle que l’on formera.

La victime est détachée de l’échelle. Sous l’action de l’eau fraîche, de sels médicinaux, et d’un large éventail, elle se ranime peu à peu. Ses yeux s’entr’ouvrent et elle regarde autour d’elle d’un air égaré : « Où suis-je, balbutie-t-elle à voix basse, quel joli rêve ! » Puis, comme on lui a fait prendre un vigoureux cordial, elle s’écrie : « Ah oui ! Je m’en souviens ! Oh mon pauvre derrière, comme il me fait mal ! Elle frotte alors ses fesses de ses deux mains et voyant qu’elles sont toutes couvertes de sang, elle sanglote nerveusement : « Quel monstre que cette miss Coote ! Comme elle a l’air de se délecter de mes tortures ! Ah ! si jamais je tiens son derrière sous ma verge, elle s’en souviendra. »

Un bruyant éclat de rire accueille cette menace et nous nous délectons toutes de la honte et de la confusion de la pauvre Lucretia.

— Allons, sœur Lucretia, lui dis-je alors du courage ! Il ne vous reste plus à faire que ce que nous appelons l’ascension de l’échelle. Un jour ou l’autre, vous pourrez prendre sans doute votre revanche. En attendant, vous allez voir si Louise Van Trom est aussi sévère que moi, et vous apprécierez sans doute sa façon