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tant que vous voudrez, si cela vous soulage, cela nous amusera de vous entendre.

Lucretia. — Ah Oui ! Je crie malgré moi. Vous m’avez si cruellement fouettée ! Et bien, il a voulu prendre des libertés avec moi et a eu l’audace de fourrer la main sous mes jupons… Voilà tout ! Ah ! Assez ! Pitié ! Vous ne me laissez même pas le temps de respirer !

— Êtes-vous certaine que cela est bien vrai, fait alors la présidente en se reposant un peu.

Lucretia, croyant être enfin au bout de son épreuve, répond bien vite : « Tout à fait vrai, chère miss Coote, voilà ce qu’il a osé me faire ! » Elle éprouve alors dans certaines régions intimes une sorte de chaleur voluptueuse et, sous cette impression, ferme les yeux, tandis qu’un sourire de sensualité décèle la voluptueuse émotion qu’elle éprouve.

La Présidente. — Que signifie ce sourire langoureux, sœur Lucretia. Il me semble que vos fesses frissonnent d’émotion. Ma question sur votre amoureux vous a-t-elle rappelé de plaisants souvenirs ? Allons, dites-nous toute la vérité. Vous nous en avez sûrement caché la moitié.

Et elle accompagne ces derniers mots d’une soudaine volée de coups de verges qui, cette fois amènent le sang à la surface de la chair.

La victime. — Ah ! Ahhh ! C’est trop de barbarie ! Juste quand je pensais être au bout de mes épreuves et que j’éprouvais une chaleur